Un constat devient général : c’est le relâchement des règles de la civilité et des rituels d’interactions au quotidien ; les normes qui président à la rencontre de l’autre deviennent toujours plus informelles.
Paradoxalement, cela nécessite un plus grand contrôle de soi sur ce qu’on peut dire à l’autre selon ce qu’on perçoit de ses différentes facettes identitaires. Au niveau collectif, nous retrouvons la manifestation de ce phénomène dans les débats sur la reconnaissance des « minorités identitaires ».
Dans ce temps d’incertitude autour de la relation, quelles sont alors les nouvelles grammaires de la reconnaissance de soi et de l’autre ? Comment pouvons-nous nous positionner en tant qu’individu – ou en tant que groupe – face au trouble qui envahit nos relations les plus quotidiennes, personnelles et professionnelles ?